Revue de presse estivale

L’été est propice à la détente en famille et entre amis. Cette période de l’année permet de prendre du recul par rapport à la routine du quotidien, de se ressourcer, de réfléchir et d’envisager de nouveaux projets.

Depuis plusieurs semaines, nous sommes plongés dans une période d’incertitude politique. Cependant, l’actualité ne s’arrête pas, loin de là.

Sous le format « revue de presse », ce billet vous propose de faire une synthèse de différents sujets d’actualités immobilières qui vont toucher les investisseurs à la rentrée.

couverture_revue_de_presse_estivale
Image par Pexels de Pixabay

Évolution des taxes foncières

La taxe foncière fait partie des charges locatives que le propriétaire immobilier doit régler. Année après année, son poids est de plus en plus lourd et grève la rentabilité locative des investisseurs.

En 2023, la base de taxe foncière avait été revalorisée de 7 % pour tenir compte de l’inflation. En 2024, la hausse est plus mesurée, elle atteint toutefois 3,9 %.

Ainsi, à taux inchangé, le montant de la taxe foncière augmente mécaniquement de 3,9% pour les propriétaires.
À cette hausse, s’ajoute celle qui a pu être votée par les municipalités.

La mauvaise nouvelle est pour Nice. Les propriétaires de la grande ville de la Riviera reçoivent un véritable coup de bambou cette année, puisque le taux communal s’envole de 19,2 % !

À Toulon et Marseille, les taux de taxe foncière restent inchangés.

La douloureuse devrait arriver dans vos boites aux lettres (ou boîtes mail) à la fin du mois…

Retrouver l’ensemble des statistiques sur les taxes foncières dans l’étude FSL de mai 2024.

Hausse du prix des diagnostics immobiliers

Les diagnostics de performance immobiliers ont pris une place capitale ces dernières années dans le processus d’acquisition d’un logement. Le DPE permet ainsi de déterminer la classe énergétique du logement. Rappelons que la classe A est la plus sobre et G, la plus énergivore. Un calendrier impose la sortie progressive du marché locatif des logements les moins bien classés.

Pour tout savoir sur la réglementation DPE et son impact sur l’immobilier locatif.

Le classement énergétique est d’autant plus important qu’il est susceptible d’influencer à la hausse, comme à la baisse, le prix du logement. Ainsi, une étude réalisée par les notaires en 2023 a mesuré l’impact de la classe énergétique sur le prix des logements.

Lire l’étude des notaires sur la valeur verte des logements (novembre 2023)

Vous retrouverez aussi dans cet article les nouvelles (et nombreuses) dispositions réglementaires s’appliquant aux professionnels du diagnostic immobilier.

Selon les professionnels du secteur, la montée des coûts réglementaires devrait induire à une majoration d’environ 10% à court terme du prix des diagnostics.

Hausse des honoraires de location

Les honoraires de location ne concernent pas directement les propriétaires bailleurs. En effet, ces derniers sont à la charge des locataires à la signature du bail.

Depuis 10 ans, les honoraires de location n’ont pas été revalorisés. La FNAIM, premier syndicat des professionnels de l’immobilier, a saisi le Conseil d’état afin que la clause d’indexation des honoraires soit appliquée. Le syndicat réclame une hausse de plus de 13 %.

Big bang en vue pour la location meublée ?

Le rapport Le Meur a été rendu public en juillet 2024 et secoue déjà le monde de la location meublée.

Ce rapport préconise une réforme majeure du régime de la location meublée en France. En effet, la location meublée est régulièrement accusée de déséquilibrer le marché de la location, notamment dans les grandes villes. Plutôt avantageuse par rapport à la location nue, elle a incité de nombreux investisseurs à privilégier ce régime.

Différentes options sont sur la table comme la fin du régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et la création d’un régime fiscal unique. Il conviendra d’être très vigilant sur les suites données à ce rapport par le futur gouvernement.

La conjoncture immobilière

Selon le dernier baromètre Les Échos – meilleures agents, l’ajustement des prix est réel depuis un an, mais n’a pas encore permis de resolvabiliser la demande. Ainsi, l’année 2024 devrait comptabiliser moins de 800 000 transactions.

Les prix immobiliers des métropoles du sud se maintiennent encore à haut niveau, seul Montpellier a vu ses prix baisser significativement en un an.

Le rendement locatif ne s’améliore pas significativement dans le sud !

À la date de rédaction de cet article, nous sommes toujours dans l’attente de la nomination du nouveau gouvernement. L’ensemble des acteurs du secteur attendent de pied ferme les décisions politiques qui permettront de sortir de l’attentisme actuel.