Clap de fin pour la défiscalisation

immobilière dans le neuf !

1 – Annonce de la fin du Pinel par le Gouvernement

Le gouvernement a annoncé le 5 juin, par la voix d’Elisabeth Borne, l’extinction du dispositif d’investissement PINEL à compter de 2025. Il ne sera plus possible de réduire le montant de son impôt sur le revenu en investissant dans un bien immobilier locatif neuf.

C’est tout un écosystème qui voit son modèle économique remis en cause avec l’arrêt des commercialisations de l’immobilier « PINEL ».

2 – Longue succession de lois dans le neuf

Depuis les années 1980, presque tous les gouvernements qui se sont succédé ont promulgué une loi de défiscalisation immobilière dans le neuf.

On pourra citer pour mémoire cette longue liste :

  • Méhaignerie (1986-1997)
  • Périssol (1996-1999)
  • Besson (1999-2003)
  • Robien (2003-2006), puis Robien « recentrée (2006-2009)
  • Borloo Neuf (2006-2009)

  • Scellier (2009-2012)

  • Duflot (2013-2014)

Et enfin Pinel (2015-2024)

Nous pouvons ajouter à la liste le Demessine (1999-2012) et Censi-Bouvard (2013-2022) pour l’immobiler « lmnp » (location meublée non professionnelle).

L’arrêt du Pinel marque l’arrêt de 40 années de subventions de l’investissement immobilier locatif par l’impôt.

3 – Un secteur immobilier neuf sous perfusion de l’argent public ?

L’annonce de la fin du PINEL a fait l’effet d’une bombe dans le Landerneau de la promotion immobilière. Déjà passablement échaudé par la forte baisse des ventes dans le neuf, l’arrêt de la défiscalisation a été unanimement jugé comme un nouveau coup de poignard porté au secteur.

Il est encore trop tôt pour mesurer les effets en termes de perte de chiffre d’affaires et d’emploi avec l’arrêt du PINEL.

L’empilement des normes et la forte hausse des prix ont transformé l’immobilier neuf en produit de luxe. Le rendement n’était de toute façon plus au rendez-vous dans le locatif neuf, ce qui enlevait tout intérêt d’investir, même en tenant compte de l’avantage fiscal.

De nombreux experts avaient depuis longtemps alerté sur la nocivité de ces dispositifs de défiscalisation. En effet, ils étaient accusés de perturber le libre fonctionnement du marché immobilier tout en ayant un coût élevé pour les finances publiques. Les subventions ont ainsi rendu le secteur encore plus dépendant de l’argent public, ce qui n’est pas sain. L’État semble avoir entendu le message avec gourmandise, d’ailleurs, cela l’arrange, il n’a plus un sou !

4 – Comment défiscaliser dans l’immobilier ?

La défiscalisation dans le neuf a connu parfois une réputation sulfureuse. De nombreuses critiques ont entaché l’écosystème de la défiscalisation dans le neuf. Prix surcotés et déconnectés de la réalité du terrain, constructions réalisées dans des endroits où la demande locative n’était pas au rendez-vous, pratiques commerciales parfois agressives, fortes moins-values à la revente.

Avec la fin des avantages fiscaux dans le neuf, les investisseurs vont vraisemblablement se tourner vers l’immobilier ancien, par simple effet de report.

Nous rappelons dans ce billet que plusieurs dispositifs sont accessibles pour investir dans l’immobilier ancien en bénéficiant d’avantages fiscaux. Ainsi, nous citerons le Déficit Foncier, le Denormandie, le Malraux et le Monument Historique. Ces solutions sont adaptées aux investisseurs payant l’impôt sur le revenu. Tout est expliqué en détail sur cette page. Une étude préalable permettra de valider l’adéquation du projet avec la situation fiscale et patrimoniale de l’investisseur.

Je suis à votre disposition pour vous accompagner dans votre projet d’investissement. N’hésitez pas à prendre contact avec moi.